Textes de référence sur Voltaire et le XVIIIº siècle Vous trouverez ici des extraits des textes suivants:
- Voltaire, "Le Mondain", 1736 (extrait)
- Voltaire "Défense du Mondain, ou l'apologie du luxe" (1737)
- A Monsieur de CidevilleAu marquis d'Argenson (18-8-1743)
- A Madame Denis (12-9-1751)
- A Madame Denis (18-12-1752)
- Voltaire à Frédéric II (19-5-1759)
- Frédéric II à Voltaire (10-6-1759)
- A monsieur l'abbé Dubos
- Voltaire "Le siècle de Louis XIV" (chapitre 32)
- Voltaire "Lettres Anglaises" (Lettre VIII)
- Voltaire "Lettres Anglaises" (Lettre X)
- Voltaire "Lettres Anglaises" (Lettre XXIII)
- Au comte d'Argental, Oct.1748
- Lettre à Thiériot, 10/03/1759
- Lettre à Vernes, mars 1759
- Lettre au marquis de Thibouville, 15/03/1759
- Lettre au Journal Encyclopédique, 1/04/1759
- Lettre de Voltaire à Thiériot, 15/3/1759.
- "Vie des Pères de l'Eglise", traduit par Gaston Paris.
- Voltaire, "Memnon, ou la sagesse humaine" (extrait) (1749)
- Voltaire, "Micromégas" (1752), Chapitre 7
- Sade, "Les Infortunes de la vertu" (1787)
- Voltaire, "Zadig" (1747)
- Bossuet, "Discours sur l'Histoire universelle" (1681)
- Leibnitz, Essais de Théodicée sur la bonté de Dieu, la liberté de l'homme et l'origine du mal, 1710
- Voltaire, "Discours en vers sur l'Homme" [5º discours] (1737)
- Rousseau, Préface du "Discours sur les Sciences et les Arts" (1750)
- Rousseau, "Discours sur les Sciences et les Arts" (1750)
- Rousseau, "Discours sur les Sciences et les Arts" (Conclusion)
- Rousseau, "Observations de JJ Rousseau de Genève sur la réponse qui a été faite à son Discours" (1751)
- Rousseau, "Dernière réponse de JJ Rousseau de Genève" (1752)
- Rousseau, "Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes" (1755)
- "Lettre de Voltaire à Jean-Jacques Rousseau"
- "Lettre de Rousseau à François-Marie Arouet de Voltaire"
- Voltaire, "Questions sur l'Encyclopédie" (1771)
- Voltaire "Traité sur la Tolérance" (1763)
- Voltaire,"Dictionnaire Philosophique" (article "Convulsion")
- Rousseau, "L'Emile" (Livre IV: "Profession de foi du vicaire savoyard") (1762)
- Voltaire, "Dictionnaire philosophique" (article "Dieu")
- Voltaire, "Dictionnaire Philosophique" (Article "Dogmes")
- Voltaire, "Lettre à d'Alembert" (12/11/1757)
- Voltaire, fragment sans date, in "Fragments" (coll. la Pléiade)
- Voltaire, "Essai sur les moeurs"
- Voltaire, "Discours en vers sur l'Homme" [6º discours] (1737)
- Voltaire, "Poème sur le désastre de Lisbonne, ou Examen de cet axiome: "Tout est bien",(1755)
- Avertissement de l'Editeur du "Poème sur le désastre de Lisbonne" (1784)
- Rousseau, "Confessions" (1770)
- Rousseau, "Lettre de J.-J. Rousseau à M. de Voltaire" (18/08/1756)
- Voltaire, "Candide" (1759) (extrait du chap. 1)
- Voltaire, "Lettre à Fédéric II" (26/08/1736)
- Rousseau, "Lettre de Rousseau à Voltaire" (17/06/1760)
- Voltaire, "Sur Jean-Jacques Rousseau" (1766)
- Diderot, "Lettre sur les Aveugles à l'usage de ceux qui voient" (1749)
- Diderot, "le Rêve de d'Alembert" (1769)
- Montesquieu, "Lettres Persannes" (1721)
- CITATIONS DIVERSES DE VOLTAIRE
- Rousseau, "Lettre à d'Alembert sur les spectacles" (1757)
- Molière, Préface du "Tartuffe" (1669)
- Voltaire, "Lettre à Vauvenargues" (7/01/1745)
- Voltaire, "Lettre au marquis de Chauvelin" (2/04/1764)
- Rousseau, "Du Contrat social, ou essai sur la forme de la République" (1760)
- Voltaire, "Lettre à d'Alembert" (5/04/1766)
- Voltaire, "Lettre à Damilaville" (1/04/1766)
- Dernier écrit de Voltaire.
- D'Alembert, "Encyclopédie", article "Genève" (1757)
- Voltaire, Discours sur les contradictions de ce monde, 1742
- Voltaire, "Lettre à um premier commis" (1746)
- Voltaire, "Lettre à d'Alembert" (19/09/1764)
- Voltaire, "De l'horrible danger de la lecture" (1765)
- Lettre écrite au Jésuite Le Tellier
- Voltaire, "Discours en vers sur l'homme" (1738)
- Voltaire, "Dictionnaire philosophique", article "Dieu"
- Voltaire, "Dictionnaire philosophique", article "Nature" (1771)
- D'Holbach, "Le système de la nature" (1770)
- La Mettrie, "L'homme machine" (1748)
- Newton, Principes mathématiques de la philosophie naturelle, 1687 (préface)
- Hume, Dialogues sur la religion naturelle (1779)
Les textes - 1 Regrettera qui veut le bon vieux temps
- Et l'âge d'or, et le règne d'Astrée,
- Et les beaux jours de Saturne et de Rhée,
- Et le jardin de nos premiers parents;
- Moi je rends grâce à la nature sage
- Qui, pour mon bien, m'a fait naître en cet âge
- Tant décrié par nos tristes frondeurs:
- Ce temps profane est tout fait pour mes moeurs.
- J'aime le luxe, et même la mollesse,
- Tous les plaisirs, les arts de toute espèce,
- La propreté, le goût, les ornements:
- Tout honnête homme a de tels sentiments.
- Il est bien doux pour mon coeur très immonde
- De voir ici l'abondance à la ronde,
- Mère des arts et des heureux travaux,
- Nous apporter, de sa source féconde,
- Et des besoins et des plaisirs nouveaux.
- L'or de la terre et les trésors de l'onde,
- Leurs habitants et les peuples de l'air,
- Tout sert au luxe, aux plaisirs de ce monde.
- Oh! le bon temps que ce siècle de fer!
- Le superflu, chose très nécessaire,
- a réuni l'un et l'autre hémisphère.
- Voyez-vous pas ces agiles vaisseaux
- Qui du Texel, de Londres, de Bordeaux,
- S'en vont chercher, par un heureux échange,
- Ces nouveaux biens, nés aux sources du Gange,
- Tandis qu'au loin, vainqueurs des musulmans,
- Nos vins de France enivrent les sultans!
- Quand la nature était dans son enfance,
- Nos bons aieux vivaient dans l'ignorance,
- Ne connaissant ni le tien ni le mien.
- Qu'auraient-ils pu connaître? ils n'avaient rien;
- Ils étaient nus, et c'est chose très claire
- Que qui n'a rien n'a nul partage à faire.
- Sobres étaient. Ah! je le crois encor:
- Martialo n'est point du siècle d'or.
- D'un bon vin frais ou la mousse ou la sève
- Ne gratta point le triste gosier d'Eve;
- La soie et l'or ne brillaient point chez eux.
- Admirez-vous pour cela nos aieux?
- Il leur manquait l'industrie et l'aisance:
- Est-ce vertu? C'était pure ignorance.
- Quel idiot, s'il avait eu pour lors
- Quelque bon lit, aurait couché dehors? (...)
- Or maintenant, voulez-vous, mes amis,
- Savoir un peu, dans nos jours tant maudits,
- Soit à Paris, soit dans Londres, ou dans Rome,
- Quel est le train des jours d'un honnête homme?
- Entrez chez lui: la foule des beaux-arts,
- Enfants du goût, se montre à vos regards.
- De mille mains l'éclatante industrie
- De ces dehors orna la symétrie.
- L'heureux pinceau, le superbe dessin
- Du doux Corrège et du savant Poussin
- Sont encadrés dans l'or d'une bordure;
- C'est Bouchardon qui fit cette figure,
- Et cet argent fut poli par Germain.
- Des Gobelins l'aiguille et la teinture
- Dans ces tapis surpassent la peinture.
- Tous ces objets sont vingt fois répétés
- Dans des trumeaux tout brillants de clartés.
- De ce salon, je vois par la fenêtre,
- Dans des jardins, des myrtes en berceaux;
- Je vois jaillir les bondissantes eaux (...)
- Or Maintenant Monsieur du Télémaque,
- Vantez-nous bien votre petite Ithaque,
- Votre salente, et vos murs malheureux,
- Où vos Crétois, tristement vertueux,
- Pauvres d'effets et riches d'abstinence,
- Manquent de tout pour avoir l'abondance:
- J'admire fort votre style flatteur
- Et votre prose, encore qu'un peu traînante;
- Mais mon ami, je consens de grand coeur
- D'être fessé dans vos murs de Salente,
- Si je vais là pour chercher mon bonheur.
- Et vous, jardin de ce premier bonhomme,
- jardin fameux par le diable et la pomme,
- C'est bien en vain que, par l'orgueil séduits,
- Huet. Calmet, dans leur savante audace,
- Du paradis ont recherché la place:
- Le paradis terrestre est où je suis.
- Voltaire, "Le Mondain", 1736 (extrait)